Adèle Mosonyi, fille de musiciens, née en Angleterre, a grandi à New York ou elle a commencé à peindre très jeune. Elle travaille en région parisienne et en Normandie, son atelier principal est installé du côté du Marché aux Puces de Saint Ouen. Formée à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris en dessin et en peinture, en parallèle avec des études de philosophie et d’histoire de l’art à Paris X-Nanterre, elle a participé à de nombreuses expositions collectives nationales et internationales en plus des expositions individuelles. Elle navigue entre le réel et l’imaginaire en s’inspirant librement des figures de la mythologie, de la poésie ou du théâtre tel que le personnage hybride de Caliban dans la récente série Le monde de Caliban (2018-2022) puisé dans La Tempête de Shakespeare. Son art singulier hors norme transporte ces personnages fabuleux dans des compositions picturales rythmées par la couleur. Chaque personnage s’inscrit dans un motif sérialisé, toutes les compositions se nourrissant les unes des autres au fil du temps.
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En quête d’une dynamique plastique et chromatique, je me laisse emporter par l’imaginaire pour déclencher de nouvelles séries en puisant dans les récits de femmes mythiques (Les Sirènes, Circé, Médée, Déméter, Perséphone, Léda, Méduse & les Gorgones). Ces mythes et fables revisités me procurent une liberté quasi-totale, essentielle à la progression de mon travail pictural car un dialogue s’installe peu à peu entre les lignes et les couleurs à la recherche du motif. Je creuse toutes les pistes, des plus archaïques aux plus récentes, afin de faire mon propre palimpseste et de retenir un motif qui s’impose à moi comme une évidence. Au gré des lectures multiples, les personnages s’échappent du cadre de la toile pour s’inscrire dans une série. Une fois lancée, la série se propage d’elle-même, au fil du temps et des récits. Car elles n’ont jamais dit leur dernier mot, ces dames hors du temps. Elles me hantent et m’interpellent sans cesse, réclamant plus de bleu ou de rouge, plus de jaune ou de vert, selon la tonalité du tableau et l’humeur du jour, le leur, le mien … qui sait ? De toute façon cette conversation ne s’arrêtera jamais. Elles étaient là avant nous, elles seront là après nous, et d’autres reprendront la discussion à leur tour … mais pour l’heure, les trois sœurs me laissent un peu de temps, le fil est intact … et en avant !
Partie de pêche - 81 X 100
©Toute reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur
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